Les mouches
non piqueuses et les mouches piqueuses. Toutes souillent nos aliments, sont incommodes et propagent des maladies
redoutables : fièvre typhoïde, tuberculose, diarrhée infantile, dysenterie, choléra,
vers intestinaux, pour les mouches ordinaires; et le charbon, fièvre aphteuse,
pour les mouches piqueuses, sans préjudice des conséquences que leurs
douloureuses piqûres entraînent.
Les mouches pondent dans le fumier, les matières fécales, les gadoues,
les détritus de cuisine, les latrines, et en général sur toutes les substances
organiques en décomposition; pendant leur vie courante, elles fréquentent aussi
les ordures et immondices de toutes sortes, se chargent d'innombrables germes
morbides qu'elles vont ensuite répandre, au hasard de leurs stations, sur le
lait, le pain, la viande, en un mot sur tous les aliments, semant ainsi partout
les germes de maladies redoutables ; ce sont de très actives pourvoyeuses de la
mort.
La Fannia canicularis (ou petite mouche domestique) se rencontre souvent dans les élevages de volailles mais, son vol
étant irrégulier on la localise aussi en grand nombre autour des éclairages
intérieurs. La petite mouche domestique résiste mieux au froid que la mouche
domestique.
Elle passe l’hiver à l’état de pupe (il s'agit de la larve entourée d'un
cocon) malgré l’activité reproductrice intense des adultes dans les
climats les plus chauds.
La mouche domestique est un vecteur de pathologies telles que la
dysenterie, la gastro-entérite le choléra, la typhoïde ou la tuberculose. Elle régurgite des sucs digestifs
et le contenu de son estomac sur les aliments qui se liquéfient et sont alors
aspirés par l’appareil buccal suceur. Au
cours de cette opération, la mouche aspire des organismes pathogènes qu’elle
véhicule et transfère lors de rejets ou défécations.
Elle demeure à proximité des nids et n’est donc pas susceptible
d’être un vecteur pathogène.
Les risques de disséminations de germes pathogènes, le transfert de bactéries
et les risques d’affections entériques chez l’homme sont existants.
Voici les catégories de mouches non piqueuses et piqueuses:
Mouches non piqueuses.
Dans ce
groupe on range
1. La Petite
Mouche domestique (Homalomyia
canicularis) [Fannia canicularis, Dip. Muscidé], plus petite que la Mouche domestique
et de forme plus conique en arrière; la femelle pond ses œufs dans les
substances végétales : on les absorbe avec ces dernières et les larves qui en
sortent causent des troubles intestinaux (première image)
2. La Mouche
domestique (Musca
domestica) , de teinte grisâtre, avec le thorax portant quatre larges bandes
noirâtres (longueur 6 à 7 millimètres, envergure 13 à 15 millimètres); elle
pond ses œufs dans les matières en décomposition les plus diverses, mais aussi
sur la viande, le pain, le lait. C'est la plus commune, et, naturellement, la
plus redoutable au point de vue de l'hygiène;
3. La Mouche
grise de la viande (Sarcophaga
carnaria) [Dip. Sarcophagidé], de taille moyenne ou grande, à thorax marqué de
trois bandes noires longitudinales; la femelle pond ses œufs sur les charognes,
sur la viande ou les matières végétales en décomposition;
4. La mouche
verte de la viande (Lucilia
caesar) [Dip. Calliphoridé] [2], grosse mouche d'un vert métallique clair,
longueur 10 millimètres, envergure 18 millimètres; la femelle pond ses œufs
dans les cadavres, les excréments, les bouses, etc. ;
5. La Grosse
Mouche bleue de la viande (Calliphora erythrocephalla) [Dip. Calliphoridé] [3], d'un bleu foncé
métallique; elle pond ses œufs sur la viande ; longueur 12 millimètres,
envergure 25 millimètres;
6. La Mouche
inerme des étables (Muscina
stabulans) [Dip. Muscidé] , très voisine de la précédente, quoique un peu plus
forte et apparaissant un peu plus tôt; elle pond ses oeufs dans le fumier, dans
les excréments humains, les substances végétales et animales en décomposition.
Mouches piqueuses.
Ces mouches fréquentent rarement les maisons, mais se tiennent ordinairement
dans les écuries et les étables, Parmi elles, nous citerons
7. La Mouche
piqueuse des étables ou Stomoxe (Stomoxys calcitrans) [Dip. Muscidé], un peu plus
grosse et un peu plus trapue que la mouche domestique; sa trompe rigide et en
forme d'alêne dépasse la tête en avant; elle habite les étables et écuries, où
elle se tient surtout au plafond ; elle pique le cheval et le bœuf parfois
l'homme, par les temps orageux et suce leur sang.
A côté du
stomoxe, l'Hoematobie stimulante
(Hoemotobia stimulans) [Dip. Muscidé], qui a la même taille, les mêmes mœurs
que la précédente et vit avec elle.
8. La Lyperosie
irritante (Lyperosia
irritans) [Dip. Muscidé], ou horn fly des Américains, un peu plus petite que
les précédentes, qui pique le dos et le flanc du bétail, se pose volontiers sur
les cornes, fait maigrir considérablement le bétail et réduit la production du
lait du quart à la moitié.
9. Les
glossines (Glossina)
de l'Afrique équatoriale, qui inoculent
à l'homme la maladie du sommeil.
Source :
http://www.influenza-h5n1.org/article-832612.html