Le Clocher du VIEUX MAREUIL
Recherche documentaire de
Pierre Terrain
14 Octobre 2003
1
inventaires concernant le
mobilier assez pauvre de
l’Eglise
Cote 150 G 1
1780: prise de possession de l'église et
bénéfice du Vieux Mareuil par Messire Petit du Cheylhat qui fit
faire procès verbal de l'état de l'église. A la suite de
quoi fut rendue une ordonnance de l'évêque du 4 juillet 1780
concernant les réparations à faire (la moitié à la
charge du gros décimateur, l'autre moitié à la charge des
habitants, le syndic fabricien devant faire toutes les diligences requises pour
se procurer la rentrée des revenus)
Procès
verbal de visite de l'église paroissiale du Vieux Mareuil en date du 30
avril dernier dressé par le sieur Reix, curé de Saint Pardoux
les fonds baptismaux seront
clos d'une balustrade avec porte fermant à clef
la
petite porte près de la chaire sera rétablie à neuf
ladite
chaire. à prêcher sera fournie à neuf
les
deux balustrades du sanctuaire en pierre de taille rompues seront
rétablies à neuf
les
chandeliers sur l'autel seront redorés
il sera fourny un tabernacle
neuf en bon bois de menuiserie sculpté doublé et vernissé,
le tout convenablement et proprement fait
il sera fourny en
remplacement un tableau au maître autel représentant Saint Pierre
aux liens patron de la paroisse
il sera fourni des rideaux
convenables au maître autel, plus un encensoir
la
lampe en cuivre suspendue sera changée
il sera fourni une
étole pour porter le Saint Sacrement aux malades, plus 12
purificatoires, 8 manutergions, 4 collerettes, 2 nappes d'autel neuves, un
ornement rouge en soie complet, et un pied au rayon
Sommation du 20 février 1782 de Messire Elle Montastier,
archiprêtre de Vieux Mareuil à Sicaire Marchapt, syndic fabricien
de l'église de Vieux Mareuil
Cote V 101 Enquête sur l'état des églises et des
presbytères en 1845-1846 (arrondissement de Nontron)
Enquête de 1845
L'église est-elle en bon état d'entretien ?
Le
pavé a besoin d'être refait et la sacristie a besoin de grandes
réparations. La charpente de l'église menace ruine et celle du
clocher est en très mauvais état et serait croulée
(sic...) sans les appuis qu'on a été forcé d'y placer.
Les tableaux sont très anciens et ont besoin d'être
renouvelés
Quels sont les travaux qu'elle exigerait ?
La
charpente aurait besoin de réparations indispensables ainsi que celle de
la sacristie, le renouvellement du pavé et celui de ses tableaux est
aussi indispensables, la dépense totale de ces réparations
pourrait s'élever à 4 000 francs. Ces réparations, quoique
très pressées, ont été retardées par la
refonte des cloches que la commune a été obligée de
renouveler et pour lesquelles elle s'est imposée extraordinairement
d'une somme de 3 000 francs perceptible aux 3 années 1844, 1845 et 1846.
Quelles sont les ressources que la fabrique et la commune pourraient
y appliquer ?
La fabrique n'a que la ressource de ses chaises (105 francs)
La commune
est aussi dépourvue de toutes ressources, non seulement comme il a
été dit qu'elle s'est imposée extraordinairement de 3 000
francs pour la refonte de ses cloches, indépendamment d'un don
volontaire de 1200 francs pour l'achat d'un autel et d'un tabernacle.
Cote V 187 inventaire (séparation de
l'état et de l'église)
Inventaire du 1er sept. 1905
1
tableau peint représentant un ange ouvrant les portes d'une prison
à un prisonnier nom de l'auteur effacé par le temps
Inventaire du 19
février 1906
Dans le chœur autel en bois recouvert d'un
tapis
12
chandeliers de bois et un christ sur le tabernacle
1
chemin d'autel
4 grands vases et 5 plus petits
chaire
du desservant avec petite estrade et 2 tabourets 1 ciboire en argent
Dans la nef
allée en bois traversant la nef
11 bancs
1 harmonium
2 petites lampes
1 chemin de croix
1 grand christ
1 tableau de la vierge
1 grand tableau signé Chauvin ??
1 tableau peint représentant un ange
ouvrant une porte
1 tableau sans valeur
autel de
la Vierge
autel en
pierre
6 chandeliers de cuivre doré et une croix
5 vases et 2 chandeliers de verre estrade en bois
autel saint Joseph
autel en plâtre -
6 chandeliers et une croix en cuivre
5 vases et 2 chandeliers de verre
estrade en bois
dans la tribune
4 bans et un escalier en bois
dans le choeur
une boiserie en franc
un autel en bois
une chaire en bois
un confessional.en bois
3 saintes tables en fonte
fonts baptismaux en pierre entoures par une grille de fer
Près du champ de foire une petite
chapelle appartenant à la commune
1 autel en bois blanc
1 tableau encadré
1 petite cloche et sa corde
2
Délibérations pour l’amélioration de
l’église et de son clocher
de 1820
à 1876
un long
combat perturbé par la Guerre de 70
Registres
des délibérations du conseil municipal de Vieux Mareuil (Cote E
DEP 1776)
01/06/1820:
emploi d'une somme de 880 francs 79 centimes provenant des
excédents de recettes
Elle sera employée à l'achat et
clôture du nouveau cimetière désiré depuis si
longtemps avec d'autant plus de raison qu'on éprouvé plusieurs
fois dans les fortes chaleurs que les exhalaisons qui s'élèvent
du cimetière actuel incommodent tous les voisins et peuvent devenir plus
funestes et qu'il est même nécessaire qu'il y ait une place
publique attendu qu'il n'y a devant l'église qu'un chemin d'environ
quatre mètres de largeur...
17 septembre 1837
S'est présenté M. Guillaume joseph
Mac Que, né le 2 mai 1798 à Dublin (Irlande)
Ledit comparant demeurant en cette commune où il exerce la
profession de prêtre curé desservant la susdite commune -
Lequel nous a dit et déclaré qu'il est venu se fixer en
France l'an 1824, qu'il a l'intention de s'établir définitivement
dans le royaume, et qu'il fait la présente déclaration à
l'effet d'obtenir des grâces de Sa Majesté des lettres de
nationalité et la jouissances des qualités et des droits
français, se soumettant à toutes les charges communales et
promettant d'observer les lois et ordonnances du royaume. De tout quoi il -a
requis a été à lui octroyé, et avons.
rédigé la présente déclaration que le comparant a
signé et qui a été inscrite sur le registre de cette commune
pour y avoir recours au besoin et en être délivré
expédition à qui de droit
Signé:
le réclamant Mac Que curé du Vieux Mareuil
le maire illisible
1er
mai 1843
Réunion
du conseil municipal conjointement avec les plus imposés de cette
commune parce qu'il est question d'une imposition extraordinaire pour cause de
diverses réparations à faire à la cloche et à la
charpente du clocher de son église...
M. le
maire a exposé que la charpente du clocher de notre e e menace ruine
depuis plusieurs années et peut d'un moment à l'autre par sa
chute affaisser les --- ?? et qu'il est urgent de pourvoir à ses
réparations , que la cloche est entièrement cassée et de
manière à ne pouvoir servir aux besoins de la commune, et que,
par conséquent, il était indispensable de la faire refondre, et
pour conserver son poids ordinaire qui est de 950 kg ou environ, il faudrait y
ajouter 80 kg de cuivre et étain qui s’élèvent,
à raison de 2,50 francs le kg à 200 francs et pour la
façon du fondeur à raison de 1 franc le kg monte à la
somme de 950 franc qui, réunie aux 200 francs ci-dessus, forme celle de
1150 francs
Plus la somme de 2 066 francs pour les
réparations au susdit clocher
Lesquelles deux sommes forment la somme de 3 216
francs
De laquelle somme il est nécessaire que
la commune se procure pour les réparations sus mentionnées
Les
membres du dit conseil et les plus imposés de la commune, après
avoir eu pris connaissance du devis estimatif qui en a été fait
par le sieur Roussaud entrepreneur de bâtiments, relativement aux
réparations à faire au clocher, et de celui qui en a
été fait par le sieur Gouyot fondeur relatif à la refonte
de la cloche et des matières à y ajouter
Sont
d'avis qu'attendu que la commune ni même la fabrique n'ont d'autres
secours pour pourvoir à ces réparations que ceux d'une imposition
extraordinaire qu'elle_ soit imposée à la susdite somme de 3216 franc
pour faire face aux dépenses dont il a été parlé au
présent procès verbal. Ladite somme de 3 216 francs sera
répartie sur les années 1844, 1845 et 1846 et ce à raison
de 1 072 francs chaque année
12 novembre 1865
Réunion du conseil municipal sous la
présidence du maire
Monsieur le président a exposé à son conseil que
depuis quelque temps, la cloche principale était cassée et que le
voeu de la population appelait la refonte de cette cloche dont le vide navre le
coeur des populations qui aiment leur clocher. Il a exposé ensuite que
la dépense à faire, d'après un homme de l'art,
s'élèverait à 1200 francs Monsieur le maire propose
à son conseil de voter cette somme en dépense.
Le conseil
reconnaissant l'utilité de la dépense proposée par M. le
maire, est d'avis que la réparation demandée soit faite le plus
tôt possible. Mais, attendu l'insuffisance des ressources de la commune,
le conseil municipal est d'avis que l'impôt qui grève
déjà la commune soit maintenu jusqu'à
Monsieur
le maire a exposé à son conseil que la charpente du clocher et le
dôme qui le surmonte étaient tombés dans un état de
délabrement qui devenait dangereux et que, par conséquent, il
était important de faire les réparations utiles à ces
objets le plus tôt possible ; il a, en outre, exposé que les
dépenses à faire s'élevaient, d'après un homme de
l'art, à la somme de 600 (rayé, surchargé 1900) francs
Le
conseil, reconnaissant l'urgence des réparations demandées par M.
le maire, est d'avis que cette somme de 600 francs soit votée en
dépense, mais, attendu que les ressources de la commune ne peuvent
couvrir cette dépense, le conseil est d'avis que l'impôt
extraordinaire qui frappe déjà la commune soit continué
pour couvrir cette dépense
19 novembre 1865
Réunion
du conseil municipal et des plus imposés aux rôles des 4
contributions de cette commune
Délibération
sur l'opportunité de voter un impôt extraordinaire pour faire face
aux dépenses suivantes :
271,95
francs pour combler le déficit du budget de 1866,
1
200 francs pour la refonte de la cloche,
1
900 francs pour réparation au dôme et au clocher de
l'église,
1500
francs pour la construction d'une halle
... Après avoir entendu l'exposé
de monsieur le maire
reconnaissant
l'urgence des réparations et dépenses proposées, vote la
somme de 4 600 francs à employer ainsi qu'il suit
272 francs
pour combler le déficit du budget de 1866
1200
francs pour la refonte de la cloche
1900
francs pour réparation au clocher et au dôme de l'église
1500
francs pour la construction d'une halle
Avisant en
suite au moyen de couvrir cette dépense, considérant
l'insuffisance des ressources de la commune, le conseil municipal et les plus
fort imposés émettent le voeu que l'impôt extraordinaire de
1865 soit continué pendant les années 1866, 1867, 1868, 1869...
Le conseil municipal et les plus imposés, confiants dans la sollicitude
du gouvernement, espère qu'il
voudra
bien venir en aide pour finir de couvrir les dépenses votées
à la commune de Vieux Mareuil si cruellement frappée depuis
quelques années par divers fléaux tels que gelée et
surtout la grêle qui, cette année, a complètement
ravagé cette contrée ; c'est du reste ce motif qui a
empêché l'assemblée de voter un impôt plus
élevé ; la commune de Vieux Mareuil n'ayant jamais
sollicité aucun secours du gouvernement malgré les nombreuses
réparations qu'elle a été obligée de faire
espère que dans cette circonstance l'état voudra bien la faire
jouir de sa munificence
15 avril 1866
M. le maire a donné connaissance au conseil d'une lettre de M.
le sous préfet en date du 9 du courant que le conseil des
bâtiments civils de la Dordogne, sans sa séance du 30 mars
dernier, avait refusé les réparations demandées par le
conseil municipal pour le clocher et le campanile de leur église
qui menacent ruine depuis longtemps. Le conseil municipal a l'honneur de faire
observer à M. le préfet en réponse au refus dudit conseil
des bâtiments civils, que la dépense de 1400 franc, votées
par lui pour les réparations du clocher ne sont nullement
destinées à une construction mais à une simple
réparation ; que les plans dressés par M. Vannier sont en tout
conformes à ce qui existe déjà à l'église de
Vieux Mareuil, et qu'il ne s'agit que de consolidation et remplacement des
objets détériorés par le temps. Le conseil municipal
maintient donc son premier impôt et demande à M. le préfet
qu'il veuille bien autoriser la dépense de 1400 franc d'après les
plans et devis dressés par M. Vannier..
Le conseil municipal comprend comme le conseil
des bâtiments civils qu'une construction mieux en harmonie avec le style
de l'église Conviendrait infiniment mieux ; mais les ressources de la
commune ne permettant pas de se livrer à ces constructions, le conseil a
dû se limiter à une simple réparation qui, si elle n'est
faite dans le plus bref délai, pourra susciter de plus grandes
dépenses encore par la chute probable de la campanile (sic...)
Le conseil prie M. le préfet de vouloir
bien prendre en considération les observations ci-dessus et en ordonner
la plus prompte exécution.
3 août 1866
M. le maire a exposé au conseil
l'utilité de refondre la cloche principale qui est fêlée et
que réclame le voeu de toute la population. Il a mis sous les yeux du
conseil le traité passé avec le fondeur portant à 1 180
francs la dépense approximative à faire pour la refonte de cette
cloche.
Le conseil
municipal, après avoir délibéré, est d'avis que la
réparation demandée soit effectuée le plus tôt
possible, et, à cet effet, il vote en dépense la somme de 1200
francs pour parer à cette dépense et à quelques
éventualités non prévues Passant à un autre ordre
d'affaire, M. le président expose au conseil l'urgence de réparer
le clocher et le dôme qui le surmonte et qui, depuis longtemps, menace
ruine. Il met sous les yeux du conseil le devis estimatif de dépense
à faire à cet effet et portant le chiffre de 1400 francs
Le conseil après
délibération est d'avis que cette réparation se fasse le
plus tôt possible et à cet effet il vote la dépense de 1400
francs
18 novembre 1866
Vote d'un impôt extraordinaire et d'un emprunt pour
créer les ressources nécessaires pour couvrir le montant des
dépenses votées le 3 août dernier :
Refonte d'une cloche
1200 francs
Réparations au clocher 1400
francs
Acquisition pour élargissement de la
route 1100
francs
Autre acquisition pour ce même objet 100 francs
Changement du cimetière 1200
francs
Soit 5
000 francs
Vote d'un emprunt de 5 000 francs à
l'intérêt maximum de 4,5% remboursable amortissable en 9 ans au
moyen d'un impôt extraordinaire de 700 franc par an
9 avril 1868
M. le président a mis sous les yeux du conseil
un plan de rectification du premier plan du clocher et le devis des
dépenses s'élevant pour la rectification avec flèche
à
la somme de 1 600 francs
Le conseil de fabrique, par une
délibération du 1er courant, reconnaissant l'avantage du
plan rectifié, a voté la somme de 200 francs qu'elle met à
la disposition de la commune
Le conseil est d'avis que
1 _la rectification avec flèche soit
adoptée
2 _la subvention offerte par le conseil de
fabrique soit acceptée et que la somme de 200 francs soit versée
entre les mains du receveur municipal
3 _que la plus grande diligence soit faite pour
commencer les travaux
28 juin 1868
M. le président expose au conseil
municipal que d'après un traité passé entre lui et M.
Martin fondeur de cloches, ce dernier s'engageait à refondre la vieille
cloche de Vieux Mareuil moyennant 1 franc par kg et que le traité lui
accordait une tolérance de 25 kg, qu'il résulte des procès
verbaux des pesées de la nouvelle cloche surpasse l'ancienne de 56,5 kg,
et que cet état de choses présente à la commune une
dépense de 126 francs de plus que celle prévue. Mais, comme
l'ancienne cloche, au lieu de 900 kg, n'a pesé que 793,5 kg, il en
résulte une diminution de dépense. M. le maire fait observer en
outre qu'au lieu de 150 francs portés pour un nouveau système de
sonnerie, le fondeur en a fait confectionner un qui ne s'élève
qu'à 10 franc, qu'en définitive, les compte du fondeur ont
été réglés à 1099, 50 francs
prix de refonte de 793 kg à 1 franc le kg
793
francs
pour surplus de métal 56,5 kg à 4
franc le kg 226
francs
tourillons à grains d'orge
30 francs
pour bascule à sonnerie
10 francs
pour battant tourné avec attache nouveau
système 49
francs
total 1099,50
francs
Pour les
autres dépense inhérentes à la commune d'après le
traité,il résulte qu'il est dû
pour
charrois de bois, briques et terre 25
francs
pour main
d'oeuvre de descente et montée de la cloche
20 francs
frais dus
au maréchal
5
francs
total
50 francs
1 149,50 francs
Le conseil municipal, après avoir
délibéré, est d'avis d'accepter la nouvelle loche, et
approuve toutes les dépenses sus énoncées
28 février 1869
Le
président expose à l'assemblée que, conformément
à l'avis du conseil départemental d'architecture de la Dordogne
en date du 19 mai 1868, il a fait dresser un nouveau projet de flèche
pour le clocher de l'église du Vieux Mareuil, que ce projet qu'il soumet
au conseil forme une dépense de 3 465 francs, que, pour y faire face, la
commune n'a qu'une somme de 1400 francs, montant d'un impôt
extraordinaire voté le 3 août 1866 et une subvention de 200 francs
accordée par la fabrique suivant sa délibération du 1er
avril 1868, qu'en présence des charges qui pèsent en ce moment
sur la commune, il lui est impossible de faire de nouveaux sacrifices et
qu'elle est dans la nécessité absolue de demander un secours
à l'état ainsi que lui conseille l'avis du conseil
départemental d'architecture... L'assemblée ...
considérant que le projet qui lui est soumis est conforme au style de
l'église, l'une des belles églises byzantines du Périgord,
mais qu'en présence des lourdes charges qui pèsent sur la
commune, il lui est impossible de faire de nouveaux sacrifices, déclare
approuver le nouveau projet dressé le 10 janvier dernier par M. Vanier,
architecte, appliquer à la dépense la somme de 1 400 francs
votée par un impôt extraordinaire pour la restauration du clocher
de l'église avec la subvention de 200 francs offerte par la fabrique et
décide que sera présenté à Son Excellence M. le
ministre des cultes une demande de secours pour aider la commune dans
l'exécution d'un projet d'une utilité incontestable et de la plus
grande urgence
10 novembre 1869
Le président expose au conseil qu'il
serait de toute nécessité de continuer les réparations dans
l'intérieur de l'église pour le
ragrayement ou grattage des murs, pour le plafond sous la tribune, et
deux portes aux arceaux supportant la tribune ; et à
cet effet, il propose de voter la somme de 200 francs sur
l'excédent des recettes et de solliciter de M. le préfet un
secours sur les amendes de police.
Le conseil entrant dans les vues de M. le maire
est d'avis de voter 200 francs à la continuation des dépenses
indiquées et prie M. le maire de solliciter de M. le préfet un secours
sur les amendes de police.
3 décembre 1871
Réunion du conseil municipal et des propriétaires les
plus imposés
Rappel des
votes de 1866, du projet de M. Vanier architecte à Nontron, de la
supplique envoyée à M. le ministre des cultes. Pour des motifs
qu'il n 'y a pas lieu de rechercher, aucune réponse ne fut
faite
Une nouvelle requête
présentée par le maire amena cependant à la date du 28
janvier 1870 sous les yeux de M. le ministre des cultes le dossier transmis.
Un long
temps s'écoula encore et les funestes événements survenus
à la fin de l'année portèrent ailleurs les idées du
pays. Cependant, les malheurs de 1870 et de 1871 subis, cette époque
néfaste passée, les administrations diverses
réorganisées, chacun dans sa sphère s'occupant d'ordonner,
de rétablir ou de rectifier, il appartenait à l'autorité
locale de Vieux Mareuil de reprendre l'œuvre de réparation à
son église.
M. le président rend compte des nouvelles
démarches faites par lui en vue d'arriver à une solution et
d'obtenir l'examen du dossier. Mais M. le ministre ayant fait quelques
observations relatives à la construction, le dossier a été
de nouveau transmis à la préfecture et soumis au conseil
général qui a renvoyé à sa prochaine session pour
un examen plus approfondi.
En attendant, il a paru utile à M. le
préfet de consulter à nouveau le conseil municipal et M. le maire
donne à la réunion lecture de la lettre reçue le 17
novembre dernier.
L'assemblée
... considérant que le dôme surmontant le clocher menace ruine de
plus en plus et nécessite d'urgentes réparations et qu'attendre
plus longtemps serait placer la commune de Vieux Mareuil dans la nécessité
de dépenses plus considérables et qu'en même temps il y a
péril pour les fidèles lors de la célébration des
offices et lors de la circulation à l'extérieur, la chute du clocher
étant imminente.
considérant
que le projet répond pleinement aux besoins en tenant compte des
observations de M. le ministre
considérant
aussi la position financière de la commune dont toutes les ressources
disponibles, même le crédit plus haut indiqué de 1 600
francs, ont été absorbés par l'emprunt destiné aux
mobilisés, et de la fabrique obligée de faire achat des ornements
les plus indispensables
est d'avis
que les
réparations aient lieu selon les projet, plan et devis dressés en
dernier par M. Vannier, légèrement modifiés
conformément aux observations de M. le ministres des cultes
mais qu'en
présence de la pénurie des caisses communale et de la fabrique,
qui malheureusement ne peuvent disposer d'aucun fonds et les
propriétaires les plus imposés, vu les sacrifices de toutes
sortes faits depuis un an ne peuvent consentir à aucune imposition
nouvelle, il soit de nouveau de la manière la plus instante
demandé à M. le ministre des cultes toute la somme exigée
pour les réparations de plus en plus urgentes.
Elle
espère que M. le préfet donnera un avis favorable à la
susdite demande et obtiendra à l'appui la bienveillance du conseil
général.
16 juillet 1873
Réunion
du conseil municipal et des propriétaires les plus imposés
Rappel des
efforts et sacrifices faits pour arriver à la réparation du
clocher de l'église paroissiale
Les plans et devis enfin modifiés selon les
instructions de M. le ministre des cultes par M. Mandin, architecte
départemental ont été approuvés par le conseil
municipal et les propriétaires les plus imposés le 11 mai dernier
M. le président expose en
conséquence
que lesdits travaux de réparation ne
peuvent sans qu'il en résulte peut-être de grands dommages
être retardés plus longtemps
que
d'après l'avis de personnes autorisées inspirées par une
sage prudence, ces travaux exigent un entrepreneur solvable, honnête et
intelligent
que la dépense totale desdits travaux
à faire étant peu élevée, il y aurait tout avantage
pour la commune, surtout vu leur caractère d'urgence, à traiter
de gré à gré avec un entrepreneur sérieux pour exécution
immédiate
que, mu par ces considérations, il soumet
à l'approbation de l'assemblée un projet de traité
à conclure avec un entrepreneur réunissant toutes les garanties
désirables de moralité, de solvabilité et d'intelligence
L'assemblée donne son approbation
entière au marché proposé par MM Ducelier et Jules Dussol
pour la démolition et la reconstruction du clocher de l'église
paroissiale
10 août 1876
Réunion du conseil municipal et des propriétaires les
plus imposés
Le président rappelle les efforts et les
sacrifices faits, les plans et devis qui ont dû subir diverses
modifications, des instructions du ministre des cultes
Ces
instructions ayant fait reconnaître la nécessité d'une
restauration plus sérieuse, M. Mandin, architecte départemental
avait produit un nouveau plan et un nouveau devis présentant une
notables augmentation des dépenses, mais qu'en raison du réel
embellissement apporté par cette restauration à notre bel
édifice religieux, l'assemblée des conseillers municipaux et des
principaux imposés dans une séance du 11 mai dernier avait
approuvé à l'unanimité
M. le
président fait ressortit que les travaux ne peuvent plus être
retardés sans qu'il en résulte peut-être de graves dommages
Discussion
de l'aspect financier
Les
réparations intérieures effectuées après
l'adjudication de novembre 1872 et qui se sont élevées à
1301,85 francs
C'est une somme
de 2 693,15 francs que l'assemblée est appelée à
créer
Il y a
lieu d'espérer de l'état un nouveau secours de 1205 francs
Recours
à un emprunt à 5% et à un impôt extraordinaire,
demande d'un secours de l'état
... la population se soumet sans murmure
à la continuation de ses sacrifices en vue de travaux urgents
destinés à l'embellissement ou à la consolidation d'un des
plus rares spécimens de l'art du 10e siècle, il est juste que
l'état lui en tienne compte et prenne à sa charge une partie de
la dépense, et, tout en exprimant leur reconnaissance pour le secours
déjà accordé, sollicite de M. le ministre des cultes un
semblable secours, ce qui porterait à 2 000 francs la part de
l'état fait et signé à l'unanimité
ANNEXES